Vous l’avez déballée, la vapeur vous frappe au visage, et cette première bouchée vous arrête en pleine mastication. C’est tendre, juteux, parfaitement épicé, mais voici la chose : ce que vous voyez dans l’assiette n’est que la moitié de l’histoire.
La viande fumée de Montréal est célébrée pour sa saveur audacieuse et poivrée et sa tendreté qui fond dans la bouche. Pourtant, derrière chaque tranche se cache une série de techniques et de décisions dont la plupart des convives n’entendent jamais parler, des détails qui transforment un bon sandwich en un souvenir inoubliable.
Dans ce blog, nous levons le voile pour partager cinq faits peu connus sur la viande fumée de Montréal qui pourraient bien vous surprendre la prochaine fois que vous en commanderez.
1. Le Mélange d’Épices Agit de L’intérieur vers L’extérieur
La plupart des gens pensent que le mélange d’épices sur la viande fumée de Montréal est juste une croûte savoureuse, mais en réalité, c’est bien plus que cela. Le processus commence plusieurs jours avant que la viande ne touche un fumeur ou un cuiseur vapeur. Les poitrines de bœuf entières sont enrobées d’un mélange de poivre noir grossièrement moulu, de graines de coriandre concassées, d’ail, de paprika et d’autres épices, ainsi que de sel de cure. Ensuite, elles reposent pendant jusqu’à 10 jours.
Ce n’est pas juste un traitement de surface. Pendant la période de salaison, les épices pénètrent profondément dans la poitrine de bœuf, aromatisant chaque fibre de l’extérieur jusqu’au centre. Au moment où elle est prête à être cuite, le mélange d’épices a agi aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, de sorte que chaque bouchée, et pas seulement les tranches extérieures, porte cette saveur emblématique de la viande fumée de Montréal.
2. Elle Subit une Vapeur de Trois Heures Avant D’Être Servie

La plupart des gens imaginent que la viande fumée passe directement du fumeur à la trancheuse, mais dans une charcuterie de Montréal, il y a une étape supplémentaire qui fait toute la différence. Les poitrines de bœuf sont cuites à la vapeur pendant jusqu’à trois heures avant d’être servies, un processus lent et progressif qui réveille la graisse et le collagène à l’intérieur de la viande.
Ce bain de vapeur garde la poitrine de bœuf humide, tendre et prête à être tranchée, assurant que chaque bouchée soit aussi juteuse que la première. C’est l’un des secrets bien gardés derrière ce moment où vous vous demandez « comment est-ce que c’est aussi tendre ? » à votre table.
3. Votre Choix de Graisse Modifie La Saveur

Lorsque les gens commandent de la viande fumée, ils choisissent généralement maigre, moyen ou gras en fonction de la tendreté qu’ils souhaitent, mais le niveau de graisse change bien plus que la texture de chaque bouchée. Il transforme aussi la manière dont les épices sont perçues.
Les coupes maigres, prises de la partie plate, laissent ressortir les notes de poivre et d’ail avec plus d’intensité. La coupe moyenne, un mélange équilibré de la partie plate et de la pointe, offre un mélange harmonieux où les épices sont audacieuses mais adoucies par une touche de richesse. Les coupes grasses de la pointe sont les plus indulgentes, avec la graisse fondue qui adoucit la chaleur des épices, créant un profil de saveur plus rond, presque beurré.
4. Il Y A Une Astuce Pour Chaque Tranche
Dans une charcuterie de viande fumée de Montréal, trancher n’est pas simplement une question de passer un couteau à travers la poitrine de bœuf ; c’est un art précis. Chaque coupe est effectuée contre le grain pour raccourcir les fibres musculaires, assurant que la viande soit tendre et facile à mordre. Mais il y a un autre détail que la plupart des gens ne remarquent pas : le couteau n’est pas tenu droit.
Au lieu de cela, la poitrine de bœuf est tranchée à un léger angle diagonal. Cela crée des tranches plus grandes et plus généreuses qui montrent l’intérieur rose tout en conservant une bande de cette croûte pleine d’épices le long du bord. C’est cette combinaison de texture tendre, de saisonnement audacieux et de présentation soignée qui fait que chaque bouchée a aussi bon goût qu’elle en a l’air.
5. La Viande Fumée A Failli Disparaître Pendant La Guerre

Il est difficile d’imaginer Montréal sans viande fumée, mais pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a failli disparaître des comptoirs des charcuteries. Le bétail était sévèrement rationné au Canada, et la poitrine de bœuf, la coupe essentielle pour la viande fumée, était particulièrement difficile à obtenir.
Certaines charcuteries ont expérimenté avec d’autres viandes, comme le porc ou la volaille, mais les résultats n’ont jamais égalé la saveur ou la texture de la poitrine de bœuf. Une fois les rationnements terminés, la viande fumée a fait un retour triomphal, se cimentant comme un aliment réconfortant d’après-guerre et un pilier culturel.
Conclusion
La viande fumée de Montréal n’est pas juste un sandwich que vous commandez ; c’est un artisanat fondé sur le temps, la technique et la tradition. Du mélange d’épices qui assaisonne la poitrine de bœuf de l’intérieur vers l’extérieur aux heures de vapeur qui lui confèrent cette tendreté emblématique, chaque étape est délibérée. Le niveau de graisse modifie toute l’expérience de saveur, le tranchage est une compétence perfectionnée au fil des ans, et même l’histoire a joué un rôle dans la formation de la viande fumée que nous apprécions aujourd’hui.
Visitez Dunn’s Famous à Montréal et goûtez à la meilleure viande fumée de la ville, préparée de manière traditionnelle et servie avec le même soin qui l’a rendue légendaire.